• Nous sommes retournés à Arequipa pour vivre une expérience très enrichissante, passer une journée dans une école maternelle d’un bidonville.

    Tout a commencé en France. Lorsque nous avons amené le camping-car à Anvers pour qu’il prenne le bateau, nous avons dormi à Lille et avons rencontré un camping-cariste qui fait partie d’une association, « Les enfants du Soleil de Saint-Brieuc ». Cette association permet la scolarisation de 56 enfants de 3 à 5 ans du bidonville de Villa Cono Norte au nord d’Arequipa. L’association a aménagé de très beaux locaux, a acheté du matériel scolaire et surtout prend en charge le salaire de la directrice et de la cuisinière de la maternelle, le petit-déjeuner et le repas de midi de tous les enfants. L’état payant le salaire des institutrices. Cela permet à ses enfants de travailler avec du matériel de qualité dans un environnement sain et de prendre au moins deux repas équilibrés par jour. 

    Les enfants plus grands qui sont scolarisés dans une autre école ne sont pas oubliés car une aide aux devoirs est mise en place tous les soirs.

    La directrice, Esperanza, est venue nous chercher à notre hôtel-camping. Nous sommes allés en bus jusqu’à Villa Cono Norte, à environ 45 minutes du centre Arequipa.

    A notre arrivée, des infirmiers du centre de santé étaient présents pour peser et mesurer les enfants. 

    Arequipa 2 

    Puis nous avons passé un bon moment avec les enfants de 5 ans. Les grandes ont joué aux animatrices : chenille, ronde, loup. Cléa a joué avec ces enfants qui n’ont que 2 ans de moins qu’elle.

    Puis Esperanza, Max et moi sommes allés visiter le quartier pendant que Cléa participait aux activités de la classe des 5 ans et que les grandes jouaient avec les enfants de 4 ans.

    Dans ce quartier, habitent des personnes venues des montagnes pour trouver une vie meilleure en ville. Les routes sont en terre et en très mauvais état, l’eau courante n’est pas encore présente dans toutes les maisons, il n’y a pas de tout-à-l’égout ni de fosses septiques (à part à l’école), les gens n’ont que des latrines, le ramassage des ordures ménagères n’existe que depuis un an …

    Arequipa 2

    Nous avons rencontré une petite fille de 5 ans qui faisait les courses. Elle était scolarisée l’année précédente à la maternelle mais pas cette année car sa maman vient d’avoir un bébé et c’est trop compliqué. Selon Esperanza, elle reviendra quand la situation s’arrangera.

    Puis nous avons vu trois autres enfants non scolarisés, les parents se sont séparés, et la maman dit que le papa doit venir chercher les enfants et les scolariser mais cette situation dure depuis des mois.

    Esperanza nous a appris que le Pérou est à l’avant-dernier rang mondial au niveau de l’éducation et dans ce quartier seulement 4 ou 5 jeunes vont à l’université.

    L’école maternelle « Niños del Sol » est donc une nécessité pour l’avenir de ces enfants car elle leur permet d’acquérir des bases solides dans un cadre agréable, entourés d’un personnel attentif. Cette école nous a paru être un lieu où ces enfants peuvent être des enfants, où ils peuvent apprendre, jouer, manger …

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    En fin de matinée, nous sommes allés dans les classes des enfants de 3 ans et 4 ans qui nous ont chantés quelques comptines. 

    Arequipa 2

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    Nous avions amené quelques cadeaux pour l’école et les enfants réunis dans la cour ont poussé des cris de joie en voyant les poupées et les petites voitures. 

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    Puis est venu l’heure du repas que les filles ont servi aux enfants, prenant leur rôle très à cœur. 

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    Vers 13h15, les parents sont arrivés puis nous avons partagé le délicieux repas des enfants avec Esperanza.

    Celle-ci nous a ensuite ramenés à notre hôtel-camping. Nous lui avons fait visiter le camping-car, elle nous l’aurait bien acheté ! Puis nous avons longuement parlé de l’école en France et au Pérou, des différents pays que nous avons visité, de la santé des enfants dont beaucoup souffrent de caries et ne peuvent pas se les faire soigner faute de moyens …

    Nous avons beaucoup aimé cette journée mais en même temps cela nous a perturbés, bouleversés.

    Si vous voulez en savoir plus sur l’association « Les enfants du Soleil de Saint-Brieuc » et aider ces enfants, leur site internet est : www.enfantsdusoleil.org

     

     

     

    La ville d’Arequipa est une ville très agréable, nous y avons donc passé 4 jours entre balade dans les rues, achats des derniers souvenirs du Pérou, petits restos … 

    Arequipa 2

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    Nous sommes ensuite retournés à Tacna où nous avons, comme à notre arrivée au Pérou, profité des thermes.

    Puis nous avons quitté le Pérou direction le Chili. 

    Nous avons passé deux mois au Pérou, nous avons visité la moitié sud du pays et c’est le pays que nous avons préféré.  Les gens sont gentils, souriants, attachants mais jamais intrusifs, la vie n’est pas trop chère (à part pour les visites touristiques), on peut donc souvent aller manger au restaurant et la nourriture est délicieuse, les sites historiques sont magnifiques, nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité et la vie de camping-cariste y est facile (il y a des hôtels-camping qui nous accueillent dans toutes les villes, les routes sont en bon état, faire le plein d’eau ne pose aucun problème dans les stations-service, plusieurs plantas de gaz rechargent les bouteilles de différents pays …).

     

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  • Nous avons retrouvé avec plaisir la ville d’Arica. Nous y avions nos marques après y avoir passé une dizaine de jours début avril. Pour ceux qui n’ont pas tout suivi, c’est la ville dans laquelle nous étions lors du tremblement de terre.

    Nous avons de nouveau bivouaqué sur « notre » plage : la plage de La Lisera. Les filles ont de nouveau beaucoup joué à l’aire de jeux qui s’y trouve … Par contre, il y avait une différence notable avec notre première venue : la taille des vagues ! Nous savions qu’en hiver les vagues sont au Chili beaucoup plus grosses, mais là, c’était impressionnant.

    Concernant l’hiver, nous n’avions pas l’impression d’y être. Les habitants d’Arica nous avaient dit que leur ville est la ville de l’éternel printemps, nous pouvons le confirmer, les températures oscillaient entre 18 et 25°. C’était plutôt agréable. Le seul problème était le brouillard qui, sur toute la côte désertique, envahit les terres. A Arica, il est présent le matin et se dissipe vers midi.

    Nous avons donc passé 3 jours à Arica à : regarder les vagues, le coucher de soleil et les filles s’amuser dans l’aire de jeux, boire l’apéro avec des allemands en parlant en espagnol (en ayant une petite pensée pour Mauricio qui s’il était passé par là nous aurait peut-être demandé quelle langue nous parlions !), faire du CNED, faire les courses, faire recharger les bouteilles de gaz et encore regarder les vagues car elles étaient vraiment magnifiques.

     Arica


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  • Nous sommes ensuite descendus de 200 kilomètres pour atteindre d’anciennes usines de salpêtre. En effet, dans le désert du nord du Chili et du sud du Pérou, de nombreuses mines de salpêtre ont été exploitées à la fin du XIXème siècle et au début du XXème jusqu’à la création des engrais artificiels. Lorsque l’exploitation des mines n’a plus été rentable, les usines ont fermé et les villes attenantes ont été abandonnées. Deux d’entre elles ont été transformées en musées à ciel ouvert.

    Nous sommes arrivés en fin d’après-midi à la Salitera Santa Laura. Nous avons pu voir les bâtiments industriels à moitié délabrés sous un soleil couchant ce qui les rendaient rougeoyant, c’était vraiment sympa ! 

    Iquique 

    Le gardien du site nous a autorisés à dormir sur place mais nous avions interdiction de sortir du camping-car après 19 heures car il lâchait ses chiens et que les fantômes envahissent les lieux la nuit !

    Le lendemain, nous avons terminé notre visite du site en explorant davantage l’intérieur des bâtiments et en faisant attention à ce que les planches ne nous tombent pas sur la tête. 

    Iquique 

    Puis nous sommes allés à la Salitera Humberstone (de l’autre côté de la route).

    A Humberstone, en plus des bâtiments industriels, il existe encore toute une ville, abandonnée bien sûr mais des ouvriers s’affairent pour la rénover et qu’elle ne tombe pas définitivement en ruine. 

    Iquique 

    Les filles ont vraiment beaucoup aimé cet endroit et à les écouter, nous aurions pu y passer la journée entière car elles pouvaient toucher à tout : devenir conductrices de locomotives, plonger dans la piscine (vide), danser sur les planches du théâtre, devenir maîtresses ou élèves à l’école, taper à la machine à écrire, faire la cuisine sur de vieux fourneaux … 

    Iquique 

    Iquique 

    Nous sommes allés dormir à Iquique, la ville la plus proche de l’épicentre du tremblement de terre du 1er avril. Cette ville est particulière, elle est coincée entre la montagne et la mer et lorsque nous sommes arrivés, nous la surplombions de très haut. Elle contient aussi de nombreux immeubles, ce qui est assez rare en Amérique du Sud. Nous nous sommes dits que les chiliens maîtrisaient parfaitement les normes antisismiques pour qu’aucun ne se soit écroulé, surtout lorsque l’on a vu les voies d’accès à la ville encore légèrement affaissées par endroit. 

    Iquique 

    Nous avons bivouaqué sur le front de mer, près d’une aire de jeux (comme c’est original !).

    Iquique

     

     

    Puis nous avons longé la côte à la recherche d’une petite plage déserte et paradisiaque et malgré les centaines de kilomètres parcourus, nous n’avons pas trouvé notre bonheur. Bien sûr, il y a de magnifiques plages mais si elles ne sont pas dans une ville ou un parc national, elles sont jonchées de déchets.

    De plus, dans le désert, par définition, il n’y a pas beaucoup d’eau et nous avions du mal à recharger nos réservoirs.

    Nous avons donc beaucoup roulé. 

    Iquique

    Iquique

    Iquique 

    Nous avons croisé de nombreux chiliens (en camping-car, en voiture ou en moto) arborant le drapeau de leur pays et se rendant au mondial au Brésil. Plusieurs d’entre eux nous ont fait des signes nous signifiant de faire demi-tour, nous nous trompions de direction ! Cela nous a bien fait rire.


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  • Nous sommes arrivés au Parque Pan de Azucar où nous avons enfin trouvé des plages désertes et paradisiaques. Nous y avons passé 2 jours tranquilles et au calme. Il faisait un peu froid mais cela ne nous a pas empêché de passer de longs moments sur la plage (mais pas dans l’eau !). 

    Parque Pan de Azucar – Bahia Inglesa 

    Parque Pan de Azucar – Bahia Inglesa 

    Parque Pan de Azucar – Bahia Inglesa

     

     

    Nous avons ensuite roulé 100 kilomètres pour arriver dans la petite ville de Caldera où nous avons pu faire un peu de ravitaillement et faire laver le linge. A quelques kilomètres de la ville, il y a plusieurs stations balnéaires. Nous avons choisi celle de Bahia Inglesa. Comme ici c’est l’hiver, nous avons pu bivouaquer sur la plage, elle était déserte.

     

     


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  • Termas Los Socos

    A part les plages et le désert, il n’y a pas grand-chose à faire près de la côte du nord Chili. Nous avons donc continué notre descente vers le sud. Nous avons passé la nuit dans la ville de La Serena. Nous n’avons pas très bien dormi car un énorme orage s’est abattu sur la ville durant toute la nuit. Plus de 50 millimètres de pluie à la sortie du désert alors que d’après nos guides il ne pleut pas plus de 100 millimètres par an. Cela n’était pas arrivé depuis très longtemps, certaines rues étaient inondées car il n’y a aucun système d’évacuation des eaux dans la ville. Nous avons néanmoins pu sortir sans grande difficulté.

     

     

    Termas Los Socos

     

     

     

     

    Nous sommes allés dans un camping à une centaine de kilomètres de La Serena, le camping Termas Los Socos. Un camping avec des thermes à un kilomètre de la panaméricaine, nous ne pouvions pas rater ça. Nous étions seuls dans le camping (même le gérant ne venait nous voir que 5 minutes par jour), à l’ombre des eucalyptus, de l’eau chaude à volonté mais pas de thermes. C’est l’hiver et tout est fermé. Nous y avons néanmoins passé 3 jours, au calme. Les filles ont terminé le CNED alors c’est officiellement les vacances.

      

    Nous avons commencé à nettoyer le camping-car car dans une quinzaine de jours nous allons le vendre à un chilien. Nous l’avions rencontré il y a 6 mois dans une station-service, il nous avait demandé si nous souhaitions vendre notre camping-car. Nous avions répondu par l’affirmative mais les négociations ont duré 4 mois. Comme nous vendrons le camping-car début juillet et que nous ne rentrons en France que le 29, nous avons décidé de profiter de ce mois de vacances. Nous allons entre autre partir une semaine à l’Ile de Pâques. 


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