• NSud Lipezous avons décidé d’entrer en Bolivie par le Sud-Ouest, le Sud Lipez. C’est une région de l’altiplano semi-désertique dans laquelle a été créée une Réserve Nationale : la « Reserva Nacional  Eduardo Avaroa ». Cette réserve se visite généralement lors d’un circuit touristique de 3 jours. Les pistes qui la traversent ne sont pas en très bon état et peu de véhicules non 4x4 effectuent ce circuit, cependant nous avions lu dans différents blogs que quelques camping-cars l’avaient effectué, nous avons donc décidé de le faire aussi. Nous avions quelques appréhensions tout de même car nous sommes à la fin de la saison des pluies, nous ne savions donc pas quelle quantité d’eau nous allions rencontrer dans les différents rios à traverser. Nous avons décidé de faire cette traversée avec Monique et André et leur gros 4x4, à plusieurs, on est tout de suite plus fort.


    Nous sommes donc partis de San Pedro de Atacama et sommes montés doucement jusqu’au Paso Hijo Cajon.

    Les formalités de douane se sont déroulées rapidement puis nous sommes entrés dans la Réserve. Nous avons longé la Laguna Blanca puis avons bivouaqué près de la Laguna Verde (4350 mètres). La piste était un peu sablonneuse mais sans véritable difficulté. Il y avait un peu de vent et la température est descendue à -10°C la nuit mais le chauffage a bien fonctionné et il faisait 10 °C dans le camping-car au petit matin (nous ne réglons pas le chauffage trop haut car nous avons de bons duvets et nous ne voulons pas utiliser trop de gaz car ce n’est pas toujours facile d’en trouver en Amérique du Sud). De nombreux 4x4 de tour-opérateurs sont venus se garer près de nous. Ils restaient sur place 10 minutes, le temps de trois photos et repartaient, nous savourions notre chance de pouvoir admirer ce lieu l’après-midi, au coucher du soleil et le matin, l’eau de la lagune changeant de couleur suivant l’inclinaison du soleil. 

    Sud Lipez

    Sud Lipez

    Sud Lipez 

    Nous avons continué notre progression dans la Réserve. Pour cela nous avons pris la piste conseillée par les tour-opérateurs mais elle était très difficile. Nous sommes arrivés au bout sans problème mais notre vitesse de progression ne dépassait pas les 10 kms/h. Nous avons ensuite atteint une piste correcte et sommes passés devant les « Rochers de Dali », nom donné à des rochers posés dans le désert qui rappellent les tableaux du célèbre peintre. 

    Sud Lipez 

    Nous sommes arrivés aux Termas de Polques. L’eau avoisinait les 35°C et le cadre était enchanteur mais nous n’avons pas eu envie de nous baigner car le vent soulevait en permanence des nuages de poussière. 

    Sud Lipez

    Sud Lipez 

    Nous avons donc poursuivi notre chemin en nous écartant un peu de la piste principale pour aller bivouaquer au bord d’une lagune non fréquentée par les tour-opérateurs. Des dizaines de flamants roses vivent là et nous avons pu observer leurs mimiques tout au long de la journée.

    Sud Lipez 

    Sud Lipez 

    Comme la piste ne se révélait pas aussi difficile que nous le prévoyions, Monique et André sont ensuite partis de leur côté  et nous du notre. En effet, la piste principale est tout à fait praticable par un camping-car mais plusieurs pistes annexes existent et ne sont praticables qu’en 4x4. Nous avons donc suivi la piste principale et Monique et André sont partis plus à l’ouest. 

    Sud Lipez

     Sud Lipez

     

    Nous avons franchi un col à 4950 mètres, notre plus haut sommet et nous sommes arrivés à la Laguna Colorada, le clou du spectacle ! Cette lagune se teinte de rouge sous l’action de micro-organismes. Certaines zones sont bleues, d’autres rouges et d’autres encore violettes à la jonction des deux. De plus des milliers de flamants roses vivent sur cette lagune et amènent des petits points de couleurs.

      

     

     

    Sud Lipez

    Sud Lipez 

    Comme nous ne pouvions pas bivouaquer près de la lagune, nous avons continué notre route, un nouveau col à 4900 mètres et un bivouac au milieu de nulle part à 4400.

    La route jusqu’à Uyuni était encore longue, 300 kilomètres de piste dont 150 soit très caillouteuse soit très sablonneuse et sept passages de gués dont deux assez profonds. Résultat, une pierre s’est coincée entre deux de nos roues jumelées et une des roues a crevé.



    Sud Lipez

    Nous avons traversé deux villages et avons ainsi pu apercevoir la vie bolivienne andine : le rassemblement d’un troupeau de lamas, les plantations de quinoa, les maisons en brique cachées dans la montagne … 

    Sud Lipez

    Sud Lipez 

    Sud Lipez

    Sud Lipez

    Sud Lipez



    Au final, nous avons vu beaucoup de belles choses, cependant les pistes étaient très éprouvantes et nous n’avons pas pu accéder à tous les sites accessibles en 4x4 ce qui nous a laissé une impression mitigée.


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  • En sortant de la Réserve Nationale, nous sommes allés à Uyuni. C’est une petite ville de 20 000 habitants, sans beaucoup de charme mais que nous avons beaucoup aimé. En fait, c’était notre premier vrai contact avec la Bolivie et les boliviens et il fut très bon. Nous avons aimé : le petit marché où l’on trouve de délicieux fruits et légumes pour trois fois rien, les centaines de petites boutiques qui vendent chacune quelques bricoles, les femmes habillées en tenue traditionnelle qui touchent sans cesse la tête de Cléa, lui offrent des fruits …, les petites gargotes  où l’on achète à manger pour 5 pour 3€,  la super aire de jeux où les filles se sont régalées, les gens charmants, travailleurs, pas intrusifs … 

    Uyuni

    Uyuni est surtout la porte d’entrée du plus grand Salar du monde : le Salar d’Uyuni a la taille de deux départements français à 3653 mètres d’altitude. La couche de sel est d’environ 10 mètres et des hommes le récoltent par-ci par-là.

    En dessous, il y a du lithium, la plus grande concentration de lithium du monde qui pourrait un jour bouleverser l’économie bolivienne.

    Uyuni

    Nous avons roulé sur le salar pendant 80 kilomètres, une sensation très étrange, rouler sur du sel, sur une « route » tracée par les dizaines de 4x4 qui passent par là. Rien pour nous guider à part un point GPS au loin et lorsque l’on sort un peu de la « route », les crissements des cristaux de sel sous les pneus.


    Uyuni

    Nous sommes allés jusqu’à une « île », un monticule rocheux au milieu du salar : Isla Incahuasi ou Isla del Pescado.

    Un sentier est aménagé sur cette « île », il permet de passer à côté des nombreux cactus, de visiter une petite grotte parfaite pour jouer à cache-cache et d’avoir une vue d’en haut du salar. Nous avons beaucoup aimé et avons décidé de bivouaquer près de cette île.

    Uyuni 

    Uyuni

    Uyuni

    Le lendemain, quelques 4x4 des tour-opérateurs sont venus troubler notre tranquillité mais nous avons décidé de rester pour faire faire le CNED aux filles et nous avons eu raison. En fin de matinée, plusieurs bus et de nombreux 4x4 sont arrivés, nous étions sur la « route de la quinoa » qui traverse tout le pays mi-mars. En effet, la récolte de cette plante commence à cette époque. Ici, tout est manuel, les plants sont coupés, mis à sécher et 15 jours plus tard, battus pour en extraire les graines. De nombreux boliviens ont un travail à la ville et possède un champ de quinoa à la campagne. Leurs enfants ne vont pas à l’école pendant quelques jours pour participer aux activités agricoles. 

    Lors de cette fête, de nombreux enfants et adultes en costumes traditionnels ont joué de la musique et ont dansé, c’était très sympa. 

    Uyuni

    Uyuni

    Uyuni 

    Uyuni 

    Nous sommes ensuite allés au pied du Volcan Tunupa dans le petit village de Coquesa.

    Uyuni

    Uyuni

     

     

    Nous avions envie d’aller dormir dans un hôtel de sel pour l’anniversaire d’Emilie. Nous souhaitions quelque chose de rustique, proche des gens. Nous avons été servis. Des lits en sel, des sommiers en paille, un toit en terre et en chaume, un repas constitué de soupe (haricots, maïs, quinoa, herbes) et de pique macho (plat typique bolivien : frites, saucisses de Strasbourg, petits bouts de viande, oignons, tomates, œufs durs), pas de chauffage (mais nous avions pris les duvets) mais une bonne douche et une grande salle pour courir et un lit pour chacune des filles, elles étaient ravies.

     

     


    Uyuni

    Uyuni 

    Puis nous sommes retournés à Uyuni pour faire laver le camion et enlever tout le sel, rejouer aux jeux et remanger pour 3€. Nous avons aussi mangé une fougasse d’Aigues-Mortes pour l’anniversaire d’Emilie (vive le four dans le camping-car !).

    Nous avons à nouveau bivouaqué près des jeux, près de la place des armes et avons été réveillés à  6 heures du matin par des militaires venus faire un défilé. Nous étions prêts de bonne heure !


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  • Après une longue route sinueuse mais goudronnée, nous sommes arrivés à Potosi.

    Comme à chaque fois, nous avons admiré les paysages nous entourant mais avons aussi beaucoup regardé les gens vivre. A des altitudes de 3600 à 4200 mètres, dès qu’il y a un petit point d’eau, des gens habitent de petites maisons et pratiquent l’agriculture : élevage de lamas, plantations de quinoa, de maïs …

     

    La Bolivie est un pays qui nous surprend, c’est un pays plus développé que nous le pensions, plusieurs routes traversant le pays sont goudronnées et souvent bien entretenues, le réseau électrique est en très bon état, le gasoil est bon et nous arrivons à nous faire servir dans toutes les stations (nous payons 2,5 fois plus cher que les locaux mais c’est la loi !) … Les gens sont très travailleurs et en général très gentils, nous avons eu droit à 2 : « Gringos » mais cela n’enlève pas l’amabilité des autres. C’est un pays que nous aimons beaucoup même si tout n’est pas toujours facile. Faire les courses par exemple prend beaucoup de temps car il faut aller dans de nombreuses supérettes et à de nombreux stands sur les marchés pour trouver à peu près ce que l’on veut. De plus, les boliviens n’ont pas de code de la route, entre autre, ils doublent comme des fous, même s’il y a quelqu’un en face, il n'y a pas 3 voies ! Et enfin, nous avons souvent mangé à l’extérieur car ce n’est vraiment pas très cher mais nos estomacs en ont fait les frais.

    Potosi est célèbre grâce à son Mont Rico qui fit la fortune des conquistadors espagnols car il contenait énormément d’argent. Aujourd’hui encore, quelques mineurs réunis en coopératives exploitent des mines mais il ne reste presque plus rien. 

     

    Comme nous n’aimons pas trop les villes, nous avons décidé de nous rendre à la campagne, à 20 kilomètres de Potosi dans une très jolie vallée où se trouve une hacienda datant de l'époque coloniale, transformée en hôtel et en musée. Le grand-père (ingénieur français centralien) du propriétaire actuel (Arturo) est venu s’installer en Bolivie il y a plus de 100 ans pour construire des ponts. Il a racheté cette hacienda aux descendants d’une marquise. Arturo qui est historien a mis en valeur les bâtiments et tous les objets appartenant à la marquise et à son grand-père. Nous avons visité l’hacienda et avions l’impression de nous retrouver un siècle en arrière. Nous avons mangé au restaurant de l’hôtel et y avons pris de succulents petits-déjeuners. En effet, Arturo possède aussi 80 vaches laitières dont le lait est transformé en fromage, crème, yaourt à boire … 

     

    Le grand-père d’Arturo, ayant une cascade sur sa propriété, a construit une centrale hydro-électrique qui envoie encore aujourd’hui de l’électricité sur le réseau bolivien mais qui n’a pas été très modernisée. Max s’est régalé devant ces vieilles machines. 

     

    Les filles ont beaucoup joué avec les enfants des gardiens de l’hôtel, leur ballon de foot était crevé et ils étaient heureux de pouvoir jouer avec le nôtre. La cour de l’hôtel a aussi servi à une interminable partie de cache-cache.

    Nous avons ensuite fait un petit détour par la ville de Sucre que nous n’avons pas visité, en effet, en arrivant en centre-ville, un camion était garé dans une rue assez étroite et nous ne pouvions pas passer, le GPS nous a alors fait passer par des rues plus étroites et plus pentues les unes que les autres. Lorsque nous sommes enfin sortis de ce labyrinthe, nous sommes partis de la ville, avons bivouaqué dans un petit village à proximité et sommes retournés à Potosi.


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  • En continuant notre montée vers le nord, nous nous sommes arrêtés aux termes d’Obrajes près d’Oruro. Une grande piscine est alimentée en eau thermale (environ 35°C), elle est vidée et re-remplie chaque jour. Mais la particularité du lieu ce sont les bassins privés, le ticket d’entrée donne droit à une demi-heure dans un de ses bassins dont l’eau avoisine les 40°C. Nous y avons passé deux jours.

    Parque Sajama

    Parque Sajama

     

     

     

    Avant de franchir la frontière chilienne, nous nous sommes arrêtés dans le parc Sajama dominé par le volcan du même nom, le plus haut sommet de Bolivie avec ses 6542 mètres. Dans le parc, la vue sur ce volcan majestueux est magnifique mais nous avons tout de même été un peu déçus par celui-ci car l’entrée est relativement chère et qu’il n’y a pas grand-chose à faire.

     

     

    Parque Sajama

    Parque Sajama

     

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