• Nous avons traversé la Frontière Bolivie-Chili au Paso Chungara. Nous l’avons élue : « frontière la plus désagréable du voyage ». Côté bolivien, tout allait bien mais côté chilien, la personne de l’immigration était très peu aimable (elle n’a même pas voulu nous prêter un stylo), la salle était très mal conçue (nous avons dû remplir les documents d’entrée assis par terre), il a fallu aller chercher le personnel des douanes car ses messieurs sirotait leur coca et ne s’était pas aperçu de la présence de notre camping-car devant la porte (7 mètres de long !) … Par contre, une fois actifs, ils ont inspectés le camping-car sous tous les angles, ils ont passé le densimètre sur toutes les portes, le capot, les parois … ils nous ont faits ouvrir la soute car le densimètre a capté quelque chose de bizarre : le réservoir d’eau ! Enfin, au bout de 2 heures nous avons pu partir. La route traversant le Parc Lauca était très mauvaise, goudronnée mais pleine de trous, heureusement le paysage était beau et nous étions entouré de vigognes que nous trouvons toujours aussi jolies. 

    Parque Nacional Lauca

    Parque Nacional Lauca


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  • Nous avons beaucoup roulé pour atteindre le Musée Archéologique San Miguel de Azapa près d’Arica. Nous sommes passés de 4400 mètres d’altitude à 0. Ça fait du bien même si après plus d’un mois au-dessus de 3000 mètres nous étions habitués, nous avons pris une bouffée d’oxygène ! Environ 50 kilomètres avant Arica, le paysage a changé, passant de l’altiplano à des dunes de sables immenses et des vallées fertiles.

    Arica 

    Nous avons passé deux jours au Musée Archéologique. Ce n’est pas qu’il soit si intéressant que cela même s’il abrite les momies les plus vielles du monde (7000 ans avant J-C) dont l’élaboration est toute particulière (démembrement, retrait de la chair et des organes, remembrement à l’aide de bouts de bois, remplissage de l’enveloppe corporelle à l’aide de fibres végétales, badigeonnage d’une épaisse couche de pâte à base de cendres sur le corps, mise en place d’un masque). On a évité les photos !

    Mais ce musée recèle un trésor bien plus précieux à nos yeux après un mois quasiment coupés du monde : un excellent wifi. Nous avons ainsi pu mettre le blog à jour, envoyer les évaluations du CNED et même regarder le journal télévisé français ce qui ne nous été pas arrivé depuis le début du voyage !

    Nous avons ensuite décidé de prendre des vacances en bord de mer, le voyage, ça fatigue ! Nous avons trouvé une petite plage tranquille (sauf la nuit du samedi au dimanche). D’un côté, la plage est apte à la baignade car des rochers cassent les vagues, de l’autre, les vagues déferlent à pleine puissance. Des centaines d’oiseaux (pélicans, vautours à tête rouge …) nichent sur les rochers et nous nous régalons de les regarder. Et en plus, il y a une grande aire de jeux pour enfants au plus grand bonheur des filles.

    Arica

    Arica

    Arica 

    Bon, nous avions tout de même beaucoup de choses à faire : les courses (enfin dans un vrai supermarché !), la laverie, le gaz, l’essence, l’eau, le ménage, le CNED, le blog … Mais nous avions besoin de voir la mer, enfin l’océan, de l’entendre. Nous avions aussi envie de nous y baigner mais même si les températures sont agréables (entre 20 et 27°C), l’eau est beaucoup trop froide à notre goût, le courant de Humboldt amenant les eaux froides du Pôle Sud jusqu’au nord du Chili.

    Et puis mardi premier avril (ce n’est pas un poisson !), alors que nous soupions tranquillement, le camping-car s’est mis à bouger comme une machine à laver en position essorage. Nous vivions notre premier tremblement de terre : 8,2 sur l’échelle de Richter au point d’impact à 70 kilomètres de nous, 7,7 à Arica. Comme nous étions en bord de mer, nous avons pris la décision de nous en éloigner un peu car quelques jours auparavant des habitants d’Arica nous avaient dit que les tsunamis étaient fréquents dans la région. En partant, nous avons vu les touristes de l’hôtel voisin sortir et grimper au sommet d’une colline, cela nous a confortés dans notre idée. Nous nous sommes dirigés vers la voie d’évacuation tsunami en évitant les grosses pierres tombées sur la route. Des milliers de personnes évacuaient la ville à pied ou en voiture. Il faisait nuit et il n’y avait plus d’électricité dans la ville, il fallait faire très attention de ne pas taper dans une voiture ou un piéton. AricaNous nous sommes réfugiés au Musée Archéologique à 15 kilomètres de la ville et surtout 200 mètres d’altitude pour être à l’écart de l’agitation de la ville et en sécurité. Le lendemain soir, il y a eu une forte réplique de tremblement de terre : 7,7 sur l’échelle de Richter, en mer, à 250 kilomètres de nous, toute la ville a à nouveau été évacuée car il y a avait un fort risque de tsunami.
    Nous étions encore au musée ce qui nous a permis de rester tranquilles. Il n’y a heureusement pas eu de tsunami mais de grosses vagues au vu des traces sur la plage. Jeudi 3 avril nous sommes retournés en ville et à notre grand étonnement, la vie avait repris son cours normal. Il n’y avait aucun dégât apparent, tous les magasins étaient ouverts … Nous avons néanmoins re-dormi au musée pour plus de tranquillité et il y eu a de nouveau une petite réplique.

     Nous avons passé le week-end sur la plage avant de partir au Pérou.

     

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