• Nous avons avancé très doucement ces jours-ci car il y avait beaucoup de vent. Effectivement, le vent en Patagonie, ce n’est pas une légende. Jusqu’à présent, nous avions eu de la chance et n’en avions pas trop eu mais plus on descend, plus les choses se compliquent. Nous sommes actuellement à plus de 45° Sud.

    2 jours de calme relatif, nous sommes donc allés visiter un parc dans lequel il y a de nombreux arbres pétrifiés. Ce parc se situe au bout de 50 kilomètres de piste. En nous enfonçant dans les terres, nous avons vu de nombreux animaux.

    Ces arbres pétrifiés sont des Araucarias qui ont plus de 150 millions d’années. Nous avons de la peine à croire que dans ce monde minéral il pouvait y avoir des forêts.

     

    La pétrification est un processus long et il faut plusieurs facteurs pour qu’elle puisse se réaliser. Un petit musée explique comme cela s’est déroulé : Il y a eu beaucoup de vent qui a déraciné les arbres. Des éruptions volcaniques se sont produites et la cendre des volcans a recouvert les arbres. De la terre s’est ensuite déposée sur les arbres recouverts de cendre. L’eau de pluie s’est infiltrée à travers la terre et les cendres et elle a apporté des sédiments dans le bois qui s’est lentement pétrifié. L’érosion a ensuite permis aux arbres de se découvrir.

     

    Nous avons pu porter des bouts de bois pétrifiés, ils étaient lourds comme … de la pierre.

     

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  • Nous sommes allés bivouaquer au bord d’une plage recouverte de salicorne près du petit village de Puerto San Julian. Lorsque la marée était basse, l’eau découvrait une sorte de sable mouvant un peu vaseux. Les filles se sont régalées à marcher et à s’enfoncer sur cette surface bizarre puis à faire des batailles de sable collant.

    Nous aurions bien aimé rester quelques jours sur cette plage mais nous sommes tombés en panne de gaz et dans cette région productrice de pétrole et de gaz, nous nous sommes aperçus qu’il est très difficile de trouver du bon gazoil et d’échanger des bouteilles de gaz. Nous avons dû poursuivre notre route jusqu’à un autre petit village dans lequel nous avons trouvé du gaz chez une mamie (qui le vend dans sa cour). Ironie de l’histoire, le gaz est mis en bouteille en Argentine mais il vient du Chili !


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  • Il y avait un parc national sur notre route, nous y sommes donc allés. Le camping était fermé faute de personnel, nous avons donc dormi devant la porte.

    Nous avons fait une balade de 4 kilomètres pour aller voir une colonie de manchots et il s’est mis à pleuvoir sur le retour.

    Nous sommes donc rapidement allés voir une île où nichent des milliers de cormorans impériaux et sur laquelle les hommes récoltaient le guano il y a une cinquantaine d’années.

     

     

    Puis nous sommes partis pour Rio Gallegos, la dernière grande ville de Patagonie.


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  • Rio Gallegos, une grande ville pétrolière, pas très jolie mais dans laquelle il y a tous les commerces. Nous y avons retrouvés Monique et André. Nous nous sommes séparés en deux groupes. Les hommes sont allés dans des magasins d’hommes (bricolage, gaz, garage …). Les femmes et enfants sont allés dans des magasins de femmes et d’enfants (bijouterie, magasin de jouets, papeterie …). Chacun à trouver son bonheur. Nous étions prêts à passer la frontière chilienne mais les douaniers étaient en grève, nous sommes donc allés bivouaquer sur une plage à une quarantaine de kilomètres de la ville. Il y a avait une immense épave de bateau, nous sommes allés la regarder de près.

    Mais le vent omniprésent nous a obligés à aller nous mettre un peu à l’abri dans les terres. Nous sommes donc allés tous ensemble au bord de la Laguna Azul, le cratère d’un ancien volcan remplit d’eau. L’eau était plus grise que bleue avec le temps pluvieux que nous avions mais c’était quand même joli.

     

    Le 21 Novembre au matin, Monique et André sont partis pour le Chili. Nous sommes partis l’après-midi après avoir fait du CNED. Nous nous reverrons sûrement à Ushuaia.

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  • La traversée de la frontière Argentine-Chili s’est faite sans problème, une heure 30 tout de même, le temps de faire tous les papiers et que les douaniers nous prennent nos trois tomates et deux oranges.

    Nous sommes ensuite allés dans le parc national Pali Aike, au bout de 40 kilomètres de piste pas toujours très agréable. Pali Aike, signifie en langue tehuelche « pays du diable ». Il faut dire que ce parc renferme de nombreux cratères de volcans éteints, de grottes et de champs de lave.

    Cela parait inhospitalier à première vue pourtant, une faune incroyable s’y est développée. Nous avons vu des nandous, des centaines de guanacos, des dizaines de lièvres de Patagonie, des renards, des lézards de toutes les couleurs, de nombreux oiseaux et même un zorrino (une sorte de putois) qui nichait à 15 mètres de notre lieu de bivouac.

     

    Comme vous avez bien aimé la devinette la dernière fois (la réponse était : au centre de la photo), nous vous en proposons 3 autres :

    La flore aussi est bien présente. Il y a de nombreuses petites fleurs (c’est le printemps), certaines poussent à des endroits inattendus, dans les failles des coulées de lave par exemple, certaines ont des formes particulières, les Zapatitos de la Virgen, on dirait des orchidées.

     

     Nous y avons passé deux jours supers. Les filles ont fait du vélo avec les volcans en toile de fond et nous avons fait tous ensemble une randonnée de 8 kilomètres dans les champs de lave pour voir deux grands cratères. 

     

    Dans un des cratères, il y a une grotte dans laquelle un archéologue américain a trouvée dans les années 30 des os de Mylodon, un animal aujourd’hui disparu.

     


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