• Pour continuer la série « ruines », nous sommes allés visiter celles de Quilmes.

    Les indiens diaguites ont occupé ce site entre le IXème et le XVIIème siècle. Cette cité de 30 hectares a compté jusqu’à 6000 habitants. Elle a cessé d’être habitée en 1667 lorsqu’après 130 ans de lutte, les espagnols ont vaincu les diaguites et ont déporté les derniers résistants à Buenos Aires pour qu’ils ne puissent jamais revenir sur leurs terres.

    Des descendants des indiens diaguites ont à nouveau la concession du site (après des années de bataille juridique avec le gouvernement) qu’ils considèrent comme un lieu sacré. Nous avons pris un guide pour le visiter et cela s’est révélé très instructif. Nous avons entre autre appris que les indiens diaguites ne faisait pas de sacrifice humain. Cléa préfère donc les diaguites aux incas car le fait que les incas sacrifiaient des enfants, elle n’apprécie pas trop. 

    Ruines de Quilmes

     Nous sommes ensuite montés à plusieurs miradors pour avoir une vue d’ensemble sur la cité. Une jolie balade. 

    Ruines de Quilmes 

    Une petite parenthèse, il faut savoir, qu’en Argentine, tout le monde connait Quilmes mais pas forcément les ruines, c’est la marque de la bière la plus populaire du pays.


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  • Cafayate est une charmante petite ville située à 1600 mètres d’altitude, entourée de vignes.

    Pour l’atteindre, nous avons à nouveau passé de nombreuses rivières à gué. En effet, ici c’est l’été mais aussi la saison des pluies. Pour notre plus grand bonheur, il ne pleut quasiment pas où quelques gouttes la nuit, cela suffit néanmoins pour apporter un peu d’eau dans les rivières qui sont à sec la quasi-totalité de l’année. Et comme ici il y a énormément de petits cours d’eau, les Travaux Publics ne se sont pas embêtés à construire des ponts ou mettre des buses, ils ont fait de larges cassis pour que l’eau passe sur la route.

     

     

    Pour nous, Cafayate fut essentiellement une étape mécanique, Max souhaitait changer les plaquettes de freins avant que nous entamions l’ascension de hauts sommets.

     

     

     

     

     

    Une fois les nouvelles plaquettes installées, nous souhaitions rejoindre Salta, la capitale provinciale. Pour cela, deux routes s’offraient à nous : la première passant par l’est, goudronnée et magnifique sur les 50 premiers kilomètres, la seconde, en moins bon état, beaucoup plus longue que la première mais magnifique et typique tout du long. Nous avons décidé de faire les deux.

     

     

     

     Nous sommes tout d’abord allés dans la Quebrada de Cafayate appelée aussi Quebrada de las Conchas (eh oui, ici à plus de 500 kilomètres de l’océan, il y a eu un jour des coquillages, il en reste des fossiles !), en prenant la belle route goudronnée. C’est une gorge creusée par une rivière entre des montagnes multicolores. Nous avons adoré ! De belles roches rouges, marrons, vertes … des grottes, des fenêtres, un amphithéâtre (une grande salle creusée dans la roche)…

    Nous souhaitions dormir dans ce décor magnifique mais c’est devenu depuis peu une réserve provinciale et il est interdit d’y bivouaquer. Dommage ! Nous avons donc fait demi-tour au bout de 50 kilomètres.

    Après une nouvelle nuit à Cafayate, nous avons pris la seconde route. Sur 150 kilomètres, c’est une piste, la ruta 40. La ruta 40 est une route qui traverse l’Argentine du nord au sud. Nous avions été assez surpris dans le sud car elle était souvent goudronnée ou en passe de l’être mais ici, c’est vraiment la ruta 40 comme on l’imagine et comme on la voit dans les reportages : une piste, parfois étroite, entourée de cactus, parfois à flanc de colline… 

     Nous sommes passés dans plusieurs Quebradas dont celle de Las Flechas dans laquelle des roches en forme de pointes s’élèvent vers le ciel.

      


    Nous avons traversé des vallées agricoles où poussent entre autre des piments et plusieurs petits villages avec leurs maisons en torchis.  

     Cafayate 

    Nous sommes arrivés dans celui de Molinos. Nous l’avons élu « plus joli village d’Argentine » (pour l’instant !) : un village calme, tranquille, de jolies maisons, une belle église avec son toit en bois de cactus… 

    Cafayate 

    Quelques kilomètres plus loin, nous avons traversé Seclantas, un village où exercent de nombreux tisserands réputés de ponchos et de châles. Nous avons regardé quelques temps une dame à l’œuvre, il en faut de l’énergie ! 4 heures pour faire la trame d’un châle, 10 jours pour le tisser, 15 jours pour faire un poncho. Nous avons craqué pour un joli châle, un peu plus mettable qu’un poncho en France ! 

    Cafayate 

    Cafayate

     

     

     

    Nous sommes arrivés à Cachi, la ville du coin (2500 habitants) et avons dormi deux nuits au camping car il recèle un trésor (pour les filles), une piscine couverte ! Elles s’en sont données à cœur-joie.

     

     

     

    De Cachi à Salta, la route est goudronnée, elle traverse tout d’abord le Parque National de Los Cardones, un parc  dédié à la préservation de cette espèce de cactus, il y en avait des milliers. Ce parc contient entre autre un immense plateau à 3000 mètres d’altitude traversé par la recta Tin-tin, une ligne droite de 14 kilomètres, un ancien chemin inca devenu route. La route monte ensuite à 3457 mètres pour redescendre rapidement (en 100 kilomètres) jusqu’à Salta à 500 mètres d’altitude. 

    Cafayate


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  • Salta

     

     


    Nous sommes arrivés à Salta, ville de 450 000 habitants. Comme d’habitude, la ville fut l’occasion de faire les courses dans un grand supermarché.

    Nous sommes allés au camping municipal dans lequel il y a une immense piscine, nous n’en avions jamais vu une aussi grande.

     

     

    Salta est surnommée « Salta, la linda » (la belle) par les argentins car elle a conservé un joli centre historique. Nous sommes donc allés le voir. Pour cela, nous avons pris le bus, l’aventure ! Le rallye de Salta ! Nous sommes néanmoins arrivés sain et sauf à destination. La place centrale, la place « 9 de Julio » est plutôt jolie, il y a aussi une belle église, l’Eglise San Fransisco, quelques rues plus loin mais de là à l’appeler « Salta, la Linda » …

    Salta

    Salta

    Sur la place centrale se trouve le Musée d’Archéologie de Haute-Montagne. Ce musée récent renferme les corps de 3 enfants incas sacrifiés et leurs objets personnels enterrés avec eux. Ces enfants ont été trouvés sur le volcan Llullaillaca à 6700 mètres d’altitude. Ils ne sont pas momifiés mais le froid extrême (-20°C) de  leur lieu d’enterrement a permis leur conservation. Les enfants sont exposés un par un dans le musée, cela change tous les six mois. Ils sont maintenus à -20°C. Il s’agit d’un petit garçon de 6 ans et demi, d’une petite fille de 6 ans et d’une adolescente de 15 ans. Ces enfants, de la région de Salta, ont d’abord étaient amenés à Cuzco (capitale Inca) pour être mariés (pour renforcer les liens entre les différents lieux de l’empire Inca). Ils sont retournés dans leurs villages où ils ont été acclamés puis alcoolisés et enterrés. Selon la croyance inca, les enfants ne mourraient pas mais rejoignaient les ancêtres qui observaient les villages du haut des montagnes.

    Nous avons vu les objets des enfants : des hommes et des lamas miniatures, des poteries, des coiffes … venus des quatre coins de l’empire Inca et le petit garçon, celui que nous préférions voir ou plutôt montrer aux filles. C’était assez impressionnant de se dire que ce corps a plus de 500 ans.

    Les filles ont eu du mal à comprendre ces sacrifices, cela à amener beaucoup de questions sur la mort. Ce qui les intriguaient le plus est le fait que les enfants savaient qu'ils allaient mourir.

     

    Un plongeon dans la piscine puis nous sommes partis, la ville ce n’est pas trop pour nous !


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  • Le Train vers les Nuages (Tren a las Nubes) est un train touristique qui part de Salta (1200 mètres d’altitude) et grimpe dans les Andes à 4200 mètres au-dessus du niveau de la mer. A l’origine, il a été construit pour descendre vers Salta les minerais extraits des différentes mines. Sa construction a duré 27 ans, de 1921 à 1948. Il a très vite été supplanté par la route et ne sert quasiment plus à part pour le tourisme.

    Nous ne souhaitions pas prendre ce train mais suivre son trajet en camping-car, nous sommes donc partis à l’assaut des Andes.

    La route monte tranquillement jusqu’à Santa Rosa de Tastil où se trouvent les ruines d’une cité pré-inca. Tren a las Nubes

    Nous nous y sommes arrêtés pour la nuit pour nous acclimater à l’altitude (3100 mètres).

    Tren a las Nubes

    Le lendemain, nous avons traversé San Antonio de los Cobres, une petite ville poussiéreuse (4000 habitants) perdue à 3700 mètres d’altitude puis sommes allés jusqu’au Viaduc de la Polvorilla, le terminus du Train vers les Nuages, un viaduc courbe de 224 mètres de long et 64 mètres de haut, à 4200 mètres d’altitude, une vraie prouesse technologique pour l’époque (1948) et l’altitude car l’oxygène nous manquait. 

    Tren a las Nubes

    Tren a las Nubes 

     


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  • Nous sommes partis pour les Salinas Grandes en prenant l’ex Ruta 40 qui d’après notre Lonely Planet est une bonne route de ripio. En fait, une des plus pénibles pistes depuis le début du voyage : d’énormes camions transportant le sel du salar la prenne, il y a donc beaucoup de tôle ondulée très large, vitesse moyenne, 15 km/h.

    Une vidéo, tout spécialement pour Tom-Arthur:


    Par contre, de magnifiques paysages traversés, un long plateau à 3500 mètres d’altitude, des lamas déguisés, des vigognes, des ânes, une lagune asséchée pour passer la nuit et accessoirement faire du vélo (pour les filles), on ne sait pas comment elles font pour respirer ! et un magnifique ciel étoilé.
     

    Salinas Grandes

    Salinas Grandes

    Salinas Grandes

    Salinas Grandes

    Salinas Grandes

     Nous avons fait un petit tour aux Salinas Grandes. Nous avons marché sur cette grande étendue de sel, les pieds dans l’eau car c’est la saison des pluies. C’était sympa. Il y avait de grosses rainures dues à l’extraction du sel car nous étions près d’une usine. Nous avons pu ramasser de gros cristaux et nous espérons qu’ils arriveront entier jusqu’en France. 

    Salinas Grandes

    Salinas Grandes 

     

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