• Le lendemain, nous sommes donc partis pour la péninsule de Valdès. En arrivant à la Playa Las Pardelas, le lieu de bivouac de tous les camping-caristes présents à Valdès, nous avons vu que nos amis les belges étaient déjà là.

    Cette plage n’est pas formée de sable ni de galets mais d’un amas de coquillages très compact. Il y a donc une très grande plate-forme sur laquelle nous avons pu rouler et bivouaquer. A marée haute, l’eau affleure la plate-forme et à marée basse elle se situe à environ 4 mètres en-dessous. 

    Péninsule de Valdès – Playa Las Pardelas

     Les baleines franches australes viennent parfois très près du bord, à environ 10 mètres, toujours à marée haute. Elles sont très souvent par 2, une maman et son petit. Nous les avons vus sortir la tête de l’eau pour respirer et envoyer leurs jets d’eau, sauter, se retourner … C’était magique. 

    Péninsule de Valdès – Playa Las Pardelas

     

    Péninsule de Valdès – Playa Las Pardelas

     

    Nous sommes allés faire le tour de la péninsule, 200 kilomètres de piste, pour aller voir des éléphants de mer et des manchots de Magellan. Nous nous sommes levés tôt pour être à une première plage à marée haute car à ce moment-là, les orques viennent sur la plage pour manger les bébés éléphants de mer. Nous n’en avons vu que 2 très loin. Par contre, nous avons vu les éléphants de mer. Ils font partie de la famille des phoques, contrairement aux lions de mer que nous avions vu précédemment qui font partie de la famille des otaries. Les otaries ont 4 pattes et marchent, par contre, les phoques n’ont que les deux pattes avant et ils rampent. Les éléphants de mer que nous avons vus passaient leur temps à dormir, ils étaient très peu actifs. Les mâles sont énormes et ont un nez biscornu, « on dirait qu’ils ont une crotte de nez » a dit Cléa.

    Nous sommes ensuite allés voir des manchots. C’était le moment de la couvaison mais certains sortaient de leur nid et allaient nager. Ils étaient si près de nous que nous aurions pu les caresser mais nous ne l’avons pas fait pour préserver leur tranquillité. Ils étaient vraiment très mignons.

     Péninsule de Valdès – Playa Las Pardelas

     Nous avons aussi vu des nandous, des guanacos, des lièvres de Patagonie (des lièvres qui ont des pattes de la taille de celles d’un caniche), un renard et un pichi (un petit tatou). 

    Péninsule de Valdès – Playa Las Pardelas

     Des français qui font un tour du monde pendant un an et qui ont loué un camping-car pendant un mois pour visiter la Patagonie sont aussi venus sur la plage. Ils ont deux enfants de 7 et 9 ans. Les filles étaient ravies de trouver des copains.

    Entre les français, les belges et les baleines, nous étions bien entourés et avons passé 4 jours supers.

    Mais comme nous avions envie de voir les baleines d’encore plus près, nous sommes allés faire une balade en bateau pour les observer. C’était un peu Disneyland, un gros bateau avec 60 personnes dedans, toutes avec de beaux gilets de sauvetage oranges, un homme faisait son show : « Vous savez c’est très difficile de voir des baleines, il faut être patients, en ce moment elles restent souvent au fond de l’eau pour manger du plancton … ». Mais bon, c’était inoubliable. Une maman et son petit sont venus nous faire des coucous. Tout d’abord, le petit, il se mettait sur le dos et on a pu voir les taches blanches de son ventre. Puis la mère venait respirer contre le bateau, quand elle se relevait elle était à moins de 2 mètres. Cela faisait presque peur.

     Péninsule de Valdès – Playa Las Pardelas

    Péninsule de Valdès – Playa Las Pardelas

    Nous sommes ensuite retournés dormir sur notre platier mais le vent a commencé à se lever donc le lendemain nous avons quitté la péninsule de Valdès direction Puerto Madryn à nouveau pour faire le ravitaillement.


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  • Nous avons poursuivi notre route pour voir d’autres animaux : des dauphins. D’une plage (Playa Union), à environ 100 kilomètres de Puerto Madryn, il est apparemment possible de voir des dauphins. Comme Aurélia rêve d’en voir en liberté, nous y sommes allés. La plage était jolie, nous nous sommes fait un bon restau de poissons et fruits de mer mais nous n’avons pas vu de dauphins.

    Comme ici il y a de nombreux animaux, nous avons poursuivi notre descente vers le sud en nous arrêtant dans une réserve qui protège une colonie de 50 000 manchots.

    Cabo dos bahias

     

    Nous avions décidé de bivouaquer sur la plage quelques kilomètres avant la réserve et en arrivant nous avons vu que les français en tour du monde était déjà là, nous avons donc passé la soirée ensemble.

     Le lendemain matin, nous avons fêté l’anniversaire de Laura (7 ans) puis les français ont poursuivi leur route. Nous ne les reverront plus car ils sont partis vers le Chili alors que nous descendons « tout droit » vers Ushuaia.

     

     

     

    4 de perdus, 2 de retrouvés, nos amis belges, Monique et André nous ont rejoints. Nous avons décidé de passer la soirée ensemble mais avant, il fallait quand même que nous allions voir les manchots. La route pour atteindre la réserve était magnifique, le rouge des roches tranchait avec le bleu de la mer. Il y avait un nombre impressionnant de  pingouins, enfin, en réalité ce sont des manchots mais ici ils disent pinguinos. Certains étaient dans leurs nids et couvaient, d’autres se promenaient … C’était rigolo de regarder leurs mimiques et de les imiter. 

    Cabo dos bahias

    Cabo dos bahias

     Le vent a commencé à se lever, nous avons donc dû aller bivouaquer avec Monique et André à l’abri d’une dune et pas en bord de mer, c’était dommage, c’était vraiment très joli. 

    Cabo dos bahias

      Le lendemain, Monique et André sont partis tôt et nous avons décidé d’aller passer une nuit au camping du village pour être un peu à l’abri du vent et recharger l’eau. Nous nous reverrons peut-être dans quelques jours, nous avons prévu à peu près la même route.


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  • Nous avons avancé très doucement ces jours-ci car il y avait beaucoup de vent. Effectivement, le vent en Patagonie, ce n’est pas une légende. Jusqu’à présent, nous avions eu de la chance et n’en avions pas trop eu mais plus on descend, plus les choses se compliquent. Nous sommes actuellement à plus de 45° Sud.

    2 jours de calme relatif, nous sommes donc allés visiter un parc dans lequel il y a de nombreux arbres pétrifiés. Ce parc se situe au bout de 50 kilomètres de piste. En nous enfonçant dans les terres, nous avons vu de nombreux animaux.

    Ces arbres pétrifiés sont des Araucarias qui ont plus de 150 millions d’années. Nous avons de la peine à croire que dans ce monde minéral il pouvait y avoir des forêts.

     

    La pétrification est un processus long et il faut plusieurs facteurs pour qu’elle puisse se réaliser. Un petit musée explique comme cela s’est déroulé : Il y a eu beaucoup de vent qui a déraciné les arbres. Des éruptions volcaniques se sont produites et la cendre des volcans a recouvert les arbres. De la terre s’est ensuite déposée sur les arbres recouverts de cendre. L’eau de pluie s’est infiltrée à travers la terre et les cendres et elle a apporté des sédiments dans le bois qui s’est lentement pétrifié. L’érosion a ensuite permis aux arbres de se découvrir.

     

    Nous avons pu porter des bouts de bois pétrifiés, ils étaient lourds comme … de la pierre.

     

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  • Nous sommes allés bivouaquer au bord d’une plage recouverte de salicorne près du petit village de Puerto San Julian. Lorsque la marée était basse, l’eau découvrait une sorte de sable mouvant un peu vaseux. Les filles se sont régalées à marcher et à s’enfoncer sur cette surface bizarre puis à faire des batailles de sable collant.

    Nous aurions bien aimé rester quelques jours sur cette plage mais nous sommes tombés en panne de gaz et dans cette région productrice de pétrole et de gaz, nous nous sommes aperçus qu’il est très difficile de trouver du bon gazoil et d’échanger des bouteilles de gaz. Nous avons dû poursuivre notre route jusqu’à un autre petit village dans lequel nous avons trouvé du gaz chez une mamie (qui le vend dans sa cour). Ironie de l’histoire, le gaz est mis en bouteille en Argentine mais il vient du Chili !


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  • Il y avait un parc national sur notre route, nous y sommes donc allés. Le camping était fermé faute de personnel, nous avons donc dormi devant la porte.

    Nous avons fait une balade de 4 kilomètres pour aller voir une colonie de manchots et il s’est mis à pleuvoir sur le retour.

    Nous sommes donc rapidement allés voir une île où nichent des milliers de cormorans impériaux et sur laquelle les hommes récoltaient le guano il y a une cinquantaine d’années.

     

     

    Puis nous sommes partis pour Rio Gallegos, la dernière grande ville de Patagonie.


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