• Arica

    Nous avons beaucoup roulé pour atteindre le Musée Archéologique San Miguel de Azapa près d’Arica. Nous sommes passés de 4400 mètres d’altitude à 0. Ça fait du bien même si après plus d’un mois au-dessus de 3000 mètres nous étions habitués, nous avons pris une bouffée d’oxygène ! Environ 50 kilomètres avant Arica, le paysage a changé, passant de l’altiplano à des dunes de sables immenses et des vallées fertiles.

    Arica 

    Nous avons passé deux jours au Musée Archéologique. Ce n’est pas qu’il soit si intéressant que cela même s’il abrite les momies les plus vielles du monde (7000 ans avant J-C) dont l’élaboration est toute particulière (démembrement, retrait de la chair et des organes, remembrement à l’aide de bouts de bois, remplissage de l’enveloppe corporelle à l’aide de fibres végétales, badigeonnage d’une épaisse couche de pâte à base de cendres sur le corps, mise en place d’un masque). On a évité les photos !

    Mais ce musée recèle un trésor bien plus précieux à nos yeux après un mois quasiment coupés du monde : un excellent wifi. Nous avons ainsi pu mettre le blog à jour, envoyer les évaluations du CNED et même regarder le journal télévisé français ce qui ne nous été pas arrivé depuis le début du voyage !

    Nous avons ensuite décidé de prendre des vacances en bord de mer, le voyage, ça fatigue ! Nous avons trouvé une petite plage tranquille (sauf la nuit du samedi au dimanche). D’un côté, la plage est apte à la baignade car des rochers cassent les vagues, de l’autre, les vagues déferlent à pleine puissance. Des centaines d’oiseaux (pélicans, vautours à tête rouge …) nichent sur les rochers et nous nous régalons de les regarder. Et en plus, il y a une grande aire de jeux pour enfants au plus grand bonheur des filles.

    Arica

    Arica

    Arica 

    Bon, nous avions tout de même beaucoup de choses à faire : les courses (enfin dans un vrai supermarché !), la laverie, le gaz, l’essence, l’eau, le ménage, le CNED, le blog … Mais nous avions besoin de voir la mer, enfin l’océan, de l’entendre. Nous avions aussi envie de nous y baigner mais même si les températures sont agréables (entre 20 et 27°C), l’eau est beaucoup trop froide à notre goût, le courant de Humboldt amenant les eaux froides du Pôle Sud jusqu’au nord du Chili.

    Et puis mardi premier avril (ce n’est pas un poisson !), alors que nous soupions tranquillement, le camping-car s’est mis à bouger comme une machine à laver en position essorage. Nous vivions notre premier tremblement de terre : 8,2 sur l’échelle de Richter au point d’impact à 70 kilomètres de nous, 7,7 à Arica. Comme nous étions en bord de mer, nous avons pris la décision de nous en éloigner un peu car quelques jours auparavant des habitants d’Arica nous avaient dit que les tsunamis étaient fréquents dans la région. En partant, nous avons vu les touristes de l’hôtel voisin sortir et grimper au sommet d’une colline, cela nous a confortés dans notre idée. Nous nous sommes dirigés vers la voie d’évacuation tsunami en évitant les grosses pierres tombées sur la route. Des milliers de personnes évacuaient la ville à pied ou en voiture. Il faisait nuit et il n’y avait plus d’électricité dans la ville, il fallait faire très attention de ne pas taper dans une voiture ou un piéton. AricaNous nous sommes réfugiés au Musée Archéologique à 15 kilomètres de la ville et surtout 200 mètres d’altitude pour être à l’écart de l’agitation de la ville et en sécurité. Le lendemain soir, il y a eu une forte réplique de tremblement de terre : 7,7 sur l’échelle de Richter, en mer, à 250 kilomètres de nous, toute la ville a à nouveau été évacuée car il y a avait un fort risque de tsunami.
    Nous étions encore au musée ce qui nous a permis de rester tranquilles. Il n’y a heureusement pas eu de tsunami mais de grosses vagues au vu des traces sur la plage. Jeudi 3 avril nous sommes retournés en ville et à notre grand étonnement, la vie avait repris son cours normal. Il n’y avait aucun dégât apparent, tous les magasins étaient ouverts … Nous avons néanmoins re-dormi au musée pour plus de tranquillité et il y eu a de nouveau une petite réplique.

     Nous avons passé le week-end sur la plage avant de partir au Pérou.

     

    Page Précédente - Carnet de route - Page Suivante 


  • Commentaires

    1
    Mardi 8 Avril 2014 à 13:33

     


    Bonjour, cela a dû vous faire un drôle d’effet de se voir bouger sans que personne de vous ne bouge ?


     


    C’est hélas assez souvent que les Andes s’agitent, parfois tranquillement et parfois très dangereusement faisant des morts.


     


    Donc voilà vous montez vers le Pérou, j’espère que vous serez enchanté par ce pays.


     


    Titicaca, le Machu Picchu etc.… que de beaux sites à voir !


     


    Bonne route et à bientôt.


     


    Amitiés.


     

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    Monique et Dédé
    Mercredi 9 Avril 2014 à 18:35

    Nous venons de pouvoir lire le site ....oh la tu parles bien le Belge à présent ....souper est il aussi utilisė  dans le Sud , ?

    Super.  Gros bisous et à plus ...nous sommes répartis ce mardi vers parc Lauca

    monique êta Dédé 

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :